En Corée du Sud, depuis septembre 2022, la société GS Retail, une entreprise sud-coréenne de vente au détail basée à Séoul, a installé des distributeurs automatiques d’or dans cinq de ses magasins. Ces distributeurs offrent la possibilité d’acheter des lingots d’or en libre-service, de différentes tailles allant de 0,13 once (4 g) à 1,3 once (40 g), et sont devenus extrêmement populaires auprès des consommateurs.
La tendance remarquable est que la majorité des acheteurs sont des personnes âgées de vingt à trente ans. Cela a rouvert le débat sur l’accès aux métaux précieux physiques. En effet, en moins d’un an, les ventes totales de ces distributeurs automatiques ont atteint la somme impressionnante de 19 millions de dollars.
Le format le plus vendu est le lingot d’or de 0,13 once, se vendant environ 225 dollars. GS Retail a déjà installé 29 distributeurs et prévoit d’en ajouter 21 supplémentaires d’ici la fin de l’année pour répondre à la demande croissante.
Cependant, certains experts émettent des doutes quant à l’utilisation de ces distributeurs d’or. Lee Eun-hee, professeur d’études de consommation à l’université d’Inha d’Incheon, est sceptique quant à la perception de l’achat d’un lingot d’or dans une supérette comme une activité ludique plutôt qu’un véritable moyen d’investissement sérieux.
Néanmoins, d’autres spécialistes considèrent que cette popularité s’explique par la situation économique incertaine et l’inflation persistante dans le pays et à l’échelle mondiale. De nombreux particuliers voient dans l’or un moyen de protection contre l’inflation et les pressions économiques, ainsi qu’une valeur refuge pour protéger leur patrimoine à long terme.
Face aux dévaluations monétaires et aux crises bancaires, l’or est perçu comme un actif sûr et libre, étant déconnecté des institutions politiques qui peuvent affecter l’épargne traditionnelle, car il n’est pas basé sur la dette.
En conclusion, en Corée du Sud, l’accessibilité accrue aux lingots d’or via des distributeurs automatiques suscite un intérêt particulier chez les jeunes adultes, mais les avis divergent quant à la nature de cet engouement, entre aspect ludique et volonté de protection économique à long terme.