Pour l’or, vous devez battre des records

Depuis mai, la consolidation de l’once est le résultat de la hausse du dollar américain et de la hausse récente des taux d’intérêt réels. Par ailleurs, de nombreux investisseurs institutionnels pensent que le scénario 2013-2015 sera actualisé. Leur raisonnement est simple : le ralentissement du rythme des achats d’actifs et la reprise économique devraient faire monter les taux d’intérêt nominaux. A l’inverse, l’inflation avoir un effet positif sur les taux d’intérêt réels.

 

Cet argument est séduisant, mais seulement en surface car intenable

Par rapport à 2013/2015, lorsque les investisseurs s’inquiétaient de la déflation, l’inflation semble être permanente. Jerome Powell, président de la Réserve fédérale des Etats-Unis, l’a reconnu, déclarant que l’inflation est « très élevée et pourrait se poursuivre dans les mois à venir ». Selon les données du Congressional Budget Office, la dette américaine explose. Elle représentera 110% à 130% du PIB en 2025, et elle atteindra 200% en 2050.

Cette configuration est totalement différente de 2013/2015. Le niveau d’endettement ne permettra pas une remontée des taux d’intérêt nominaux ou l’appréciation du Dollars américain. Plutôt l’inverse. Les prévisions de la Fed d’Atlanta concernant la croissance du PIB américain pour le trimestre sont passées de 3,7% à 1,33%.