La demande d’or a chuté au troisième trimestre. Les achats mondiaux d’or ont chuté de 7% en glissement annuel à 831 tonnes, selon le rapport trimestriel du World Gold Council publié jeudi.

« L’attention des investisseurs institutionnels est ailleurs », a noté John Mulligan, porte-parole du CMO. « Il est davantage axé sur les actifs plus risqués pour générer des rendements à court terme », comme l’exemple de l’indice boursier américain à des records.

Une ruée vers l’or lors de la pandémie 

La faible volatilité de l’or depuis juillet, contrairement au gain rapide de l’once au troisième trimestre 2020 à un record de 2 075 $ qui a à peine attiré les investissements orientés ETF, ce financier coté a indexé le prix du métal jaune.

En termes de volume, les sorties dépassent même les entrées pour ces produits. Sans surprise pour Louise Street, l’analyste rappelle que « la ruée vers l’or de l’année dernière, les investisseurs ont cherché à masquer les effets de » la pandémie de Covid-19, le métal précieux a agi comme un refuge sûr en temps de crise.

La demande de la part des particuliers et des banques centrales, qui ont assisté à la reprise du lourd coup de la pandémie de l’an dernier, ont permis la panne.  

Un trimestre représentatif de l’année en cours

 Les achats totaux de bijoux en or ont totalisé 443 tonnes de juillet à septembre, soit 33% de plus qu’en un an, la Chine représentant près des deux tiers de ces achats. Si le total en joaillerie depuis janvier est proche du total pour 2020, le chemin est encore long de 2015 à 2019. Les lingots et pièces, également appréciés des particuliers, ont connu le cinquième trimestre consécutif de hausse, avec une demande de 262 tonnes sur la période.

La reprise économique s’est également traduite par une demande d’or, le métal jaune principalement utilisé dans le secteur de l’électronique : en hausse de 9 % sur un an à 84 tonnes, récupérant les volumes d’avant la pandémie. Les banques centrales ont ajouté 69 tonnes d’or à leurs réserves au troisième trimestre, notamment grâce à l’Inde, le Brésil et le Kazakhstan.

Les achats nets ont doublé en neuf mois par rapport à l’année dernière pour atteindre près de 400 tonnes. L’offre totale d’or au troisième trimestre a fini en baisse de 3% en glissement annuel, en raison d’une baisse significative du recyclage lors de l’extraction.  Ce troisième trimestre représente l’année en cours, Louise Street, qui s’attend à ce qu’au cours de l’année la demande physique des particuliers, des entreprises et des banques ne fasse que « réduire la frustration envers les ETF ».